Le sujet revient régulièrement dans les projets de loi de finances ; chaque fois, il est écarté pour plusieurs raisons. Évidemment, la mesure aurait un coût pour les finances publiques, mais le principal obstacle réside dans le risque de fraude et d'abus que vient d'évoquer M. le rapporteur général : il serait tout à fait possible de créer une association, de s'en dire bénévole et de bénéficier, à ce titre, d'une réduction d'impôt.
Lorsque j'étais secrétaire d'État à la vie associative, j'ai rencontré beaucoup d'associations. Jamais un bénévole ne m'a dit qu'il s'était engagé pour obtenir une contrepartie autre que le bonheur d'être utile aux autres et à l'intérêt général. La meilleure manière d'accompagner et de soulager les bénévoles, car il est vrai que le bénévolat est un investissement qui prend du temps et de l'énergie, est de donner aux associations les moyens de fonctionner. À ce titre, nous avons pris des mesures très fortes ces dernières années pour reconnaître leur rôle essentiel.