Ce tronçon se situait, comme d'autres, dans la moyenne haute des zones accidentogènes. Mais notre objectif, je le rappelle, était la desserte des sept chefs-lieux de département et du bassin d'emploi de Castres-Mazamet – en déclin et en grande difficulté économique. Notre préoccupation était l'aménagement, d'une manière générale. Des réunions, il n'en a pas manqué et, quel que fut leur thème, il y était toujours question de désenclavement. La remarque vaut pour Castres mais aussi pour Auch, Rodez, Foix, et même l'ensemble du territoire. Ne le prenez pas mal, mais on peut ne pas le percevoir depuis Toulouse, la ville dominante. Les villes périphériques ne sont pas très grandes. Tarbes, la plus grande, compte 100 000 habitants. Les agglomérations de 110 000, 120 000 ou 130 000 habitants sont rares en Midi-Pyrénées, à l'exception de Toulouse. Il n'y a pas si longtemps que les régions ont des compétences en matière de transport. Pour notre part, nous avons manifesté notre volonté de faciliter les communications ferroviaires : nous avons consacré trois fois plus de crédits au réseau ferroviaire qu'au réseau routier, afin de développer les liaisons de proximité. Notre parc autoroutier datait d'une autre époque, ce qui nous a conduits à nous engager dans ce projet dont tout le monde parlait.