J'ai exercé des responsabilités ministérielles entre 2005 et 2007 et suis donc intervenu sur une petite partie de ce très long dossier. Comme l'a souligné le président Malvy, à l'époque, nous étions tous, chacun dans nos responsabilités, très préoccupés par l'équilibre du territoire : l'objectif était d'obtenir un développement équilibré, non pas centré exclusivement sur la grande métropole toulousaine, mais en la mettant en relation avec les villes moyennes de la région.
La question du sud du Tarn s'inscrit dans cette perspective générale. Ce territoire disposait de gros potentiels économiques et industriels, mais avait besoin d'être conforté, en termes d'aménagement du territoire, par l'amélioration de ses liaisons routières avec la grande agglomération toulousaine. On peut en sourire aujourd'hui compte tenu du temps que cela a mis, mais, à l'époque, on cherchait comment accélérer les choses. Compte tenu de la rareté des moyens financiers – rien ne change au fil du temps – le passage en concession est rapidement apparu comme l'une des hypothèses à examiner. J'ai donc demandé aux services une double étude, juridique et financière, l'une pour vérifier que la mise en concession s'inscrivait bien dans un ensemble offrant un itinéraire alternatif gratuit, l'autre pour examiner l'équilibre économique du projet, en tenant compte des concours financiers publics. Je ne me souviens pas précisément des résultats de cette étude, mais j'ai été amené à décider du principe d'une mise en concession de l'A69, pour aller au plus vite, conforter les possibilités de développement économique et offrir une liaison satisfaisante à la population, entre l'agglomération toulousaine et le sud du département du Tarn.