Oui, je suis favorable à une école plus forte en Seine-Saint-Denis mais aussi à une école plus forte dans toute la France. Et c'est bien la tâche à laquelle je m'attelle et à laquelle se sont également attelés mes prédécesseurs.
La singularité de la Seine-Saint-Denis, je la connais, vous l'avez rappelé, et c'est bien parce que je sais que ce département concentre tout à la fois de nombreux atouts et de vraies difficultés que le ministère y apporte une attention particulière et que des dispositifs spécifiques y sont déployés.
Vous avez eu raison de rappeler que les travaux menés à l'initiative du Premier ministre Édouard Philippe en 2019 avaient mis en exergue les différents moyens apportés par tous les départements ministériels pour un État plus fort en Seine-Saint-Denis. S'agissant de l'éducation nationale, le Premier ministre d'alors s'était concentré sur deux axes : d'une part, une prime de fidélisation pour les enseignants, qui a été effectivement versée, soit 12 000 euros au bout de cinq ans, dont le mécanisme a été ensuite amélioré et qui, grâce aux observations que vous avez faites dans votre rapport d'information rédigé avec Mme Decodts, a été étendue aux assistants d'éducation et aux AESH, les accompagnants des élèves en situation de handicap, d'autre part, des financements plus importants à la fois en matière immobilière et en aide à la préprofessionnalisation pour les étudiants qui se destinaient aux carrières d'enseignant. Tout cela a été fait et cette démarche a ensuite été poursuivie avec des mesures particulières pour le dédoublement des classes, vous le savez parfaitement.
Je suis très attentive au mouvement social actuel que vous évoquez. Une délégation a été reçue par la Dasen, la directrice académique des services de l'éducation nationale, et Mme la rectrice de l'académie s'est également déclarée disponible pour la recevoir. Pour ma part, je suis prête à évoquer avec vous les conditions dans lesquelles nous pourrions entamer une telle réflexion.