Je veux tout d'abord saluer votre question relative aux troubles de l'audition, un sujet sur lequel vous faites preuve d'une vigilance extrême. Vous avez raison de rappeler régulièrement l'importance de fléau.
Comme vous l'avez dit, il s'agit d'un enjeu de prévention majeur puisque ce mal, contrairement à certaines idées reçues, touche toutes les générations. Il faut donc agir tout au long de la vie et le plus tôt possible : dépistage systématique dès la naissance puis au cours de l'enfance et jusqu'à l'âge de 18 ans, à l'occasion de tous les examens médicaux obligatoires.
Comme l'ensemble des parlementaires le savent, la dernière loi de financement de la sécurité sociale prévoit l'instauration de rendez-vous de prévention afin de procéder à des dépistages aux tranches d'âge clés – 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans –, autant de rendez-vous qui permettront de détecter les troubles de l'audition.
Vous avez également raison d'évoquer le nombre élevé – 12 millions – de Français affectés par les troubles de l'audition, qui montre l'ampleur du phénomène.
Au-delà du dépistage, pour agir contre la surdité, il faut aussi, vous l'avez mentionné, agir contre l'isolement social, notamment des personnes âgées. C'est pourquoi, dès 2018, la majorité s'est engagée en créant le dispositif 100 % santé qui permet l'accès à des prothèses auditives de qualité pour tous, sans reste à charge. Un tel gain de pouvoir d'achat, doublé d'un progrès en matière d'accès aux soins, est inédit.
Le plein déploiement de ces mesures permettra, j'en suis sûr, une amélioration importante de la détection et de la prise en charge de ce handicap invisible. Des efforts restent néanmoins à engager, nous continuerons donc à mener une politique de long terme, à partir des acquis que j'ai cités, pour lutter ensemble contre ce fléau.