Nous étions ensemble chez vous à Melun pour échanger avec les forces de l'ordre, les gendarmes, l'ensemble des associations, qui tous forment cette chaîne de solidarité et d'écoute qui s'installe autour des femmes pour les aider à sortir de la spirale de la violence que vous avez décrite. Vous avez raison, la parole des victimes s'est libérée, de même que celle des témoins qui doivent pouvoir alerter et signaler. Il y a surtout une libération de l'écoute.
Les femmes ont toujours parlé, décrit ce qu'elles subissaient mais aujourd'hui nous les écoutons et nous les croyons. Souvent, pour les extraire du cycle de la violence, elles sont bloquées par l'absence d'autonomie financière. Lorsque vous n'avez plus de compte bancaire, de métier, lorsque vous n'avez pas la capacité de payer un billet de train ou une nuit d'hôtel, vous ne pouvez pas vous échapper. Pour y remédier, une initative parlementaire a permis la création d'une aide universelle d'urgence.
En moins de trois mois, l'aide universelle d'urgence a été accordée à 12 228 personnes – des femmes dans la quasi-totalité. Celles-ci ont pu obtenir ce soutien financier auprès de leur CAF, leur caisse d'allocations familiales, en moins de trois jours.
Ce dispositif fonctionne, de nombreuses personnes y ont recours. On peut bien sûr considérer que, d'une certaine manière, c'est malheureux mais on peut aussi se réjouir car cela signifie que des femmes qui étaient prisonnières de leur condition et qui subissaient des violences peuvent quitter le domicile grâce à cette aide.
N'oubliez pas qu'une femme victime de violences fait en moyenne sept allers-retours : elle part de son domicile et y revient à sept reprises. Je vous laisse imaginer ce que représente un tel parcours. C'est en tout cas ce que vivent les femmes aujourd'hui encore. Ce dispositif a été conçu pour elles : il est direct, rapide et universel.
Le 08/03/2024 à 13:34, Aristide a dit :
"Les femmes ont toujours parlé, décrit ce qu'elles subissaient mais aujourd'hui nous les écoutons et nous les croyons."
Au lycée Maurice Ravel c'est la fille qui a agressé le proviseur, ou l'inverse on ne sait plus très bien... Bon alors on écoute les filles, on les croit ou pas ? Il faut savoir.
Le 08/03/2024 à 12:43, Aristide a dit :
"N'oubliez pas qu'une femme victime de violences fait en moyenne sept allers-retours : elle part de son domicile et y revient à sept reprises."
On n'a pas encore compté les allers-retours de la fille voilée agressée par le proviseur du lycée Maurice Ravel.
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