Pendant des décennies, la Station spatiale internationale a été un modèle de coopération entre les grandes nations, malgré les tensions sur Terre. Je suis toutefois étonnée que vous mettiez la fin de ce programme sur le dos du New Space. Je n'y vois aucune connivence, mais permettez-moi de rappeler que la Chine dispose de sa propre station et que la Russie a fait le choix unilatéral de se retirer du programme, fragilisant davantage celui-ci. Pour ce qui est des autres nations, ce sont les États-Unis qui financent très majoritairement la Station ; ces derniers ayant fait le choix de s'appuyer sur le secteur privé pour développer de nouvelles stations, moins onéreuses, c'est maintenant à l'Union européenne de prendre ses responsabilités et de choisir ce qu'elle compte faire pour elle-même. Je partage l'idée que si nous voulons rester une puissance spatiale, nous devons disposer d'une station, que j'espère européenne. La vraie question est de savoir si cette station devra être spatiale ou lunaire.