J'ai eu l'impression, en écoutant madame la rapporteure, qu'elle disait tout et son contraire. Les accords Artemis ne prévoient aucune contrainte : vous pouvez exploiter l'espace comme vous voulez, en toute liberté. Les accords de 1967 disaient le contraire. Ils visaient à réguler l'usage de l'espace. Insuffisamment, certes, mais il faut se souvenir de l'époque : deux gros blocs, l'Union soviétique et les États-Unis, se mettaient d'accord et le monde entier suivait. Cette situation-là n'est plus et le monde est devenu multipolaire.
Il faut soutenir des idées qui nous projettent vers la vie que nous souhaitons demain, comme l'interdiction qui doit être faite aux entreprises privées de faire du profit en exploitant la Lune, Mars ou les astéroïdes. Cette idée, il faut l'inscrire dans ce texte et la défendre comme conviction de la France. Parce qu'être d'accord avec les accords Artemis, qui, à l'américaine, ne prévoient aucune contrainte, c'est accepter le pillage de la Lune par les milliardaires qui ont les moyens d'y installer leurs entreprises et d'y mener leur petite vie de milliardaire. Je propose plutôt, comme le font nos collègues, de défendre des idées qui concernent toute l'humanité.