Monsieur le ministre de l'intérieur et des outre-mer, je tiens à vous faire remonter la préoccupation de nombreuses communes rurales s'agissant de la période des Jeux olympiques (JO) qui auront lieu à Paris cet été. Cet événement sportif populaire nécessite certes de garantir la sécurité de tous les participants, mais pendant ce temps-là, notre ruralité doit-elle cesser de vivre, de respirer, pour ne pas déranger tout le ghota mondial privilégié ? D'autant qu'en raison des tarifs prohibitifs, nos compatriotes devront se contenter de suivre cet événement à la télévision.
De nombreuses communes de ma circonscription m'interpellent, inquiètes que de nombreuses fêtes de village traditionnelles qui se tiendront pendant cette période ne puissent bénéficier du soutien des forces de l'ordre. Pour compenser l'absence des gendarmes, appelés à la rescousse du préfet de Paris, les maires devront faire appel à des sociétés privées de sécurité. Or le budget de nos communes ne leur permet pas d'assumer des fonctions régaliennes à la place de l'état.
Ces fêtes de village sont le symbole de traditions séculaires, enracinées dans de la population française. Pour elles aussi, la présence des forces de l'ordre est essentielle : il ne faudrait pas qu'un drame comme celui de Crépol se reproduise. Comme la coupe du monde de rugby récemment, les JO doivent faire rayonner notre pays, notre terroir et nos traditions, et non éteindre la vie de notre ruralité. Monsieur le ministre, pouvez-vous garantir à l'ensemble des maires de France que des mesures ont été prises pour garantir que ces festivités se tiendront en toute sécurité grâce à une couverture suffisante par les forces de l'ordre ?