Je vous remercie pour votre question, car je connais vos préoccupations au sujet des infirmiers libéraux – ces 120 000 infirmiers qui, parmi les 630 000 infirmiers et infirmières de France, sont les plus en contact avec les patients. Aujourd'hui, la question du sens de leur engagement professionnel se pose en effet, dans un système de santé traversé de mutations importantes.
Ces derniers jours, j'ai reçu les trois organisations syndicales représentant les infirmiers libéraux, afin de faire le point sur leurs attentes, dès mon entrée en fonction.
Je leur ai déjà fait quelques annonces. Vous avez évoqué les contrôles, parfois mal vécus, des indus de l'Assurance maladie. Un groupe de travail réunissant l'Assurance maladie et les représentants des infirmiers va réfléchir à la méthode à employer. Des contrôles doivent pouvoir être effectués, afin de veiller à circonscrire au maximum les gabegies. Tout cela doit faire l'objet de regards affûtés.
Je vais aussi lancer une mission de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la prise en compte de la pénibilité de la profession. Vous l'avez dit, cette mission est nécessaire ; si je puis dire, nous avons besoin d'un juge de paix pour mesurer l'effectivité de cette pénibilité.
Je vous rappelle qu'en décembre dernier, cet hémicycle a voté la création du statut d'infirmier référent au côté du médecin traitant. C'est une reconnaissance du rôle et de la place des infirmiers dans notre système de santé. Nous allons ouvrir le chantier de l'attractivité du métier.
Enfin, vous l'avez rappelé, l'indemnité forfaitaire de déplacement a été revalorisée : cette augmentation, que vous présentez comme dérisoire, est de plus de 10 %, soit 2 000 euros annuels par infirmier – ce n'est donc pas rien.