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Intervention de Julien Marion

Réunion du jeudi 15 février 2024 à 9h00
Mission d'information de la conférence des présidents sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles

Julien Marion, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises :

. Je vais répondre brièvement à ces trois questions, mais je m'engage à vous faire parvenir des éléments écrits plus détaillés.

De nombreuses campagnes de communication sont réalisées par les SDIS afin de recruter – car il revient normalement aux employeurs de le faire. Faut-il aller plus loin avec une campagne organisée par l'État ? Nous y réfléchissons et ça n'est absolument pas exclu. Je souligne que les dernières données disponibles montrent qu'on a réussi à inverser la tendance à la baisse du nombre de volontaires. Une hausse a été constatée en 2022, même si ce n'est pas dans des proportions spectaculaires. Il faut poursuivre nos efforts, parce que nous savons tous que les sapeurs-pompiers volontaires sont une ressource qui constitue le cœur de notre modèle – ne serait-ce que d'un point de vue quantitatif.

La distinction des missions est déjà rendue possible par les textes, grâce à ce que l'on appelle l'engagement différencié – c'est-à-dire la possibilité de s'engager sur certains types de missions et pas sur d'autres. Cette possibilité n'est pas suffisamment connue et mise en œuvre, mais elle existe. Je suis d'accord avec votre constat : quand 85 % des missions concernent le secours aux personnes, on n'a pas forcément besoin de recruter des sapeurs-pompiers ayant les mêmes aptitudes physiques que ceux qui vont aller éteindre des incendies dans des conditions extrêmement périlleuses. Ces missions étant différentes, elles ne requièrent ni les mêmes qualités, ni les mêmes compétences. Peut-être faut-il davantage de pédagogie autour de la possibilité, déjà offerte par les textes, d'un engagement différencié.

Les hélicoptères lourds ont prouvé leur utilité. Faut-il s'en doter en propre ? Nous y réfléchissons. Mais l'analyse doit croiser l'intérêt opérationnel – que personne ne conteste – et le paramètre budgétaire. Quelle est la solution optimale du point de vue budgétaire : louer ou acheter ? Si l'on achète, il faut ajouter au prix du matériel le coût du maintien en condition opérationnelle et celui des personnels volants et chargés de l'entretien. Le coût complet d'acquisition d'un hélicoptère ou de tout autre matériel aérien est donc beaucoup plus élevé que le seul prix d'achat brut. Notre analyse actuelle est que la location constitue plutôt la meilleure solution, du point de vue tant opérationnel que budgétaire. Mais la réflexion est ouverte en permanence.

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