Sans doute celui-ci sera-t-il adopté à une large majorité, car il s'engage à bien peu et est bien peu contraignant pour l'État.
Il y a peu de temps, un ouvrier agricole de Martinique, contaminé par le chlordécone, nous racontait avoir été convoqué à l'hôpital en vue d'un test : il avait dans le sang deux fois et demie la valeur toxicologique de référence. Pour tout protocole de traitement, il lui a été demandé de revenir dans deux ans faire un nouveau test, afin de savoir comment aurait évolué ce taux. Voilà le seul traitement thérapeutique proposé aux personnes contaminées ! « Mais je suis déjà malade, m'a-t-il dit, et je ne suis pas sûr d'être encore là dans deux ans. » Est-ce ainsi que l'une des principales puissances mondiales traite ses concitoyennes et citoyens : mourez, on verra plus tard ?