Cette nouvelle mouture vide la proposition initiale de l'essentiel de son contenu. Néanmoins, nous avons cosigné ce nouveau texte – tout comme le précédent – et nous voterons en sa faveur, en adressant nos pensées à nos compatriotes contaminés, qui souffrent dans leur chair et qui attendent des actes concrets.
Eu égard à l'énormité de la catastrophe, nous sommes conscients de la trop faible portée de cette proposition de loi. Elle sera très certainement adoptée – ce que nous souhaitons –, mais ne va malheureusement pas aussi loin qu'il le faudrait. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles nous soutiendrons, sans aucune hésitation, les amendements de Mereana Reid Arbelot relatifs à la question des victimes indirectes. Si, encore une fois, ce petit pas doit être salué, je crains que ne soit confirmée l'assertion d'Édouard Herriot selon laquelle il existe deux manières d'écarter un texte : voter contre ou l'adopter à l'unanimité.