Convenez avec moi que cette responsabilité n'a pas été confiée aux producteurs de bananes, ni aux entreprises phytopharmaceutiques. L'État, c'est un fait, est en permanence soumis à la pression des lobbys.
Pour conclure, mes chers collègues, je vous invite vraiment à réfléchir à la manière dont notre vote sera perçu par les 800 000 Français de Guadeloupe et de Martinique. Ils attendent la justice républicaine. Gardons-nous, en adoptant un amendement de réécriture, de dire aux Antillais qu'on a assez fait pour eux, qu'on n'a pas l'intention d'aller plus loin et qu'ils peuvent s'estimer heureux. Ce serait un mauvais signal.
Mes chers collègues, l'engagement que je vous demande de prendre ne doit pas être vu autrement que comme la réalisation de notre promesse républicaine. Face à cette injustice environnementale, nous avons le devoir de réagir en législateurs libres des contingences de majorité et d'opposition.