De lourds investissements seront nécessaires dans les prochaines années et il serait inacceptable que la population en assume le coût pour que les multinationales en récoltent ensuite les bénéfices. Les énergies vertes ne doivent pas être dissociées de l'activité de l'entreprise – cela devrait d'ailleurs être la règle pour toute entreprise énergétique. L'inscription dans la loi de la détention intégrale du capital d'EDF par l'État constitue donc la garantie qu'à aucun moment un démembrement ne pourra s'appliquer sans l'accord préalable de la représentation nationale. D'une certaine manière, nous faisons ainsi de l'Assemblée nationale un bouclier, même si cette détention à 100 % du capital par l'État ne constitue pas une nationalisation à proprement parler – nationalisation qui, je persiste à le penser, est nécessaire.
Les avancées permises par le texte ne suffiront donc pas. Le contrôle démocratique devra être prolongé jusqu'à la création d'un pôle public de l'énergie, qui serait bâti, je viens de le dire, sur une véritable renationalisation d'EDF et offrirait une garantie de contrôle citoyen à tous les niveaux. J'espère qu'il s'agira de la prochaine étape. À défaut de nous entendre aujourd'hui sur cette orientation, je salue et soutiens cette proposition de loi de Sébastien Jumel et Philippe Brun.