L'esprit de la loi Taquet est d'accompagner les jeunes, pour lesquels la sortie sèche est un drame, puisqu'elle signifie que le système ne leur garantit pas les moyens d'obtenir leur autonomie. Les chiffres révèlent une surreprésentation des anciens enfants placés sous la protection de l'aide sociale à l'enfance parmi les jeunes les plus précaires et ceux qui sont à la rue.
Je le répète, les départements ne sont pas dans l'obligation de cesser leur accompagnement. Rien ne leur interdit de proposer des contrats jeunes majeurs. La loi qui a été adoptée, résultat de la volonté de la représentation nationale, ne les oblige plus à proposer des contrats, mais elle leur en laisse la possibilité. Ce choix est laissé à la libre appréciation des départements. Mon souhait est qu'ils continuent de le faire. Les hommes et les femmes qui accompagnent au quotidien ces jeunes dans lesquels notre société a beaucoup investi voient l'importance de les accompagner jusqu'au bout pour qu'ils parviennent à l'autonomie.