L'inventaire minier figurait au sommet de la pile des recommandations du rapport dit Varin de janvier 2022, relatif à la sécurisation de l'approvisionnement en matières premières minérales. Le rapport préconisait également la création d'un poste de délégué interministériel aux matériaux rares. Il a été pourvu il y a un peu plus d'un an ce qui permet de coordonner la stratégie française pour l'accès, le traitement et la capacité à bénéficier de matériaux rares dans les années à venir, étant observé qu'ils vont constituer la première source de dépendance de la nouvelle économie.
Nous avançons ! Nous avons lancé un fonds d'investissement doté de 500 millions d'euros de fonds publics et de 500 millions de fonds privés en 2023 avec l'objectif de passer de 1 à 2 milliards en 2024 afin de sécuriser les approvisionnements et de financer du traitement. Il s'agit de progresser sur la voie de la souveraineté minière telle qu'elle est envisagée par le rapport Varin.
Nous avançons aussi sur l'inventaire minier, en France et à l'étranger. J'ai participé hier à une visioconférence avec mon homologue norvégien ; le BRGM collabore avec son équivalent norvégien sur l'inventaire minier de manière à ce que, demain, nous dépendions moins des matériaux critiques que nous n'avons dépendu des hydrocarbures depuis cinquante ans.
Un troisième défi – tout aussi important – réside dans notre capacité à consommer moins de ressources rares dans le futur et donc à les recycler. L'Europe nous y aide. Un règlement européen, que nous avons adopté ensemble, prévoit un plancher de recyclage des matériaux de nos batteries dans l'intérêt de la planète – les matériaux les mieux utilisés restent ceux que nous n'extrayons pas – et de l'industrie européenne qui est en avance en matière de recyclage.
Comme vous le constatez, nos actions correspondent à ce qui a été proposé et nous continuons d'avancer.