Vous l'avez dit : il ne faut en aucun cas sacrifier un objectif aux autres. Nous avons trois objectifs et je suis convaincu que grâce à l'industrie, ils sont réconciliables et donc conciliables : d'abord, décarboner notre économie – nous devons devenir la première économie verte en Europe et dans le monde ; ensuite, garantir la sécurité de nos concitoyens – c'est non négociable ; et enfin, assurer à la fois la protection du pouvoir d'achat, la protection des consommateurs et la compétitivité de notre économie.
Les programmes énergétiques dans lesquels nous nous engageons – le renouvelable et, vous l'avez dit, le nucléaire – vont nous permettre d'y parvenir : ils nous permettront d'assurer à la fois notre souveraineté énergétique, notre compétitivité industrielle et la protection du pouvoir d'achat des consommateurs de demain. C'est un projet très ambitieux sur lequel nous allons essayer de trouver sinon un consensus, pour reprendre le terme que vous avez employé, du moins une certaine forme d'accord quant aux objectifs et aux moyens d'y arriver, de manière très opérationnelle et très concrète, loin des croyances et des guerres de religion.
Je l'ai dit, Bruno Le Maire et moi-même avons décidé de lever le crayon l'espace d'un instant, de manière à nous assurer que le débat en question se tiendra dans les meilleures conditions possibles. Nous reviendrons très vite vers vous, évidemment, pour vous dire dans quelles conditions il aura lieu, mais en attendant, profitez du débat que nous avons aujourd'hui grâce au président et au rapporteur de la commission d'enquête, car il est intéressant et de bonne tenue.