Je vous remercie pour cette question importante, qui appellerait une réponse plus longue. Ne disposant que de deux minutes, je vais me concentrer sur la fin de votre question, c'est-à-dire sur les lactariums.
Avant tout, je tiens à rappeler qu'il y a quelques jours, la ministre Catherine Vautrin a décidé de débloquer 40 millions d'euros afin d'aider le CHU de La Réunion ; les politiques sanitaires de notre Gouvernement n'oublient donc pas La Réunion.
Vous l'avez dit, le lait maternel est vital pour les nouveau-nés hospitalisés les plus vulnérables. La France compte trente-trois lactariums. Celui de Marmande, rattaché au CHU de Bordeaux, est le seul au monde à être équipé de lyophilisateurs. Il fournit du lait maternel issu de dons à onze établissements de santé situés dans les collectivités d'outre-mer, dont le CHU de La Réunion.
En raison du déménagement de ce lactarium au centre hospitalier de Bordeaux en juin 2024, la production de lait lyophilisé sera suspendue pendant six mois à partir de cette date. Il est évident que nous ne laisserons pas les patients des onze établissements d'outre-mer sans solution.
Plusieurs mesures sont déjà destinées à anticiper cette fermeture. D'abord, un stock de lait lyophilisé est en cours de constitution : l'Association des lactariums de France, avec le soutien des autorités sanitaires, a déployé une campagne d'appel aux dons qui vise à augmenter le nombre de dons de lait maternel. La collecte nationale de lait maternel doit augmenter, c'est notre priorité, et nous nous mobilisons pour relayer cet appel.
Ensuite, nous avons débloqué 1,9 million d'euros afin de permettre aux lactariums de gérer cette collecte supplémentaire. Soyez assurés de la pleine mobilisation du Gouvernement pour soutenir l'Association des lactariums de France.
Pour finir, il est impératif que, dans les prochains mois, tous les nouveau-nés prématurés, en métropole comme en outre-mer, puissent avoir accès aux ressources en lait maternel issues des dons dont ils ont besoin. Nous y travaillons et si, malgré ma réponse, la situation réunionnaise continue de vous inquiéter, je suis prêt à vous recevoir pour en parler directement.