Si le manque de moyens gangrène l'action des hôpitaux, je veux aborder un sujet particulièrement urgent : la santé des bébés prématurés est en danger. Le risque d'une pénurie de lait maternel m'oblige à vous interpeller.
Le déménagement du lactarium de Bordeaux soulève des interrogations. Les lactariums seront-ils en mesure d'assurer les besoins urgents d'acheminement de lait maternel vers La Réunion ?
Deux fois plus d'enfants naissent prématurément à La Réunion que dans l'Hexagone, du fait de facteurs tels que le diabète ou l'hypertension. En 2020, près de 1 200 naissances ont eu lieu prématurément, soit presque 9 % des naissances à La Réunion.
Quelles solutions le ministère a-t-il avancées pour l'instant ? Il a appelé à la mobilisation nationale et à l'importation de lait lyophilisé. Quand on sait que 100 grammes de lait coûtent entre 130 et 170 euros, dépendre de l'importation de lait congelé ou en poudre n'est pas une solution, car ce n'est ni envisageable ni souhaitable.
Ce début d'année a été marqué par un déficit de 25 000 litres de lait. Nous devons trouver rapidement une solution. Ne restons pas les bras croisés. Nous sommes déjà 800 000 Réunionnais à avoir l'estomac accroché au bateau pour espérer nous nourrir ; le député réunionnais que je suis refuse que le même sort soit réservé aux bébés prématurés. Êtes-vous prêt à faire un travail conjoint pour que La Réunion soit dotée rapidement d'un lactarium ?