La crise écologique ne cesse de s'aggraver. Pourtant, mener en France une politique écologique à la hauteur de l'urgence relève encore de l'impossible. Sans débat avec le Parlement, le ministre de l'économie et des finances a publié un décret annulant 10 milliards d'euros de crédits, dont 2,1 milliards seront retranchés des budgets de l'écologie. Plus précisément, il faut compter 1 milliard en moins pour MaPrimeRénov', 400 millions en moins pour le fonds Vert, dont bénéficient les collectivités, 350 millions en moins pour les mobilités durables, et je passe sur les budgets de la prévention des risques et de la protection de la biodiversité.
Votre gouvernement se veut rassurant. C'est « un acte de responsabilité », nous dit Bruno Le Maire ! C'est un détail, nous explique Christophe Béchu, puisque le budget de son ministère reste en augmentation.
Ce n'est ni un détail, ni un acte de responsabilité. Comment comprendre que l'écologie, cyniquement présentée sur le site de l'Élysée comme le défi du siècle, soit toujours sacrifiée sur l'autel des finances publiques ?