Comme cela a été dit, nous ferions courir un risque financier considérable aux salariés qui investiraient toute leur épargne dans des actions EDF. D'abord, en effet, comme on le voit chez toutes les grandes entreprises françaises qui ont fait considérablement monter la part de leurs salariés dans le capital, comme Total, Axa ou Accor, il faut une période très longue pour y parvenir. Surtout, il n'y a pas de diversification, à moins de recourir aux instruments financiers déjà évoqués : on préfère aujourd'hui avoir recours à des instruments de diversification, des plans d'entreprise généralement gérés de manière paritaire, plutôt que d'en passer par une distribution d'une partie du capital. Enfin, l'endettement du groupe EDF et la nécessité dans laquelle il se trouve d'investir massivement, avec le soutien de l'État, imposent une période de rééquilibrage. La durée de cette période, tout comme la part du capital à laquelle les salariés, s'ils le souhaitent, pourront avoir accès, doivent évidemment être laissées à la main du Gouvernement. D'où notre proposition de passer par un décret.