Ce texte que les députés et les sénateurs Les Républicains ont toujours soutenu fait l'objet d'un travail de coconstruction entre les deux chambres et entre les députés d'opposition. Il a effectivement beaucoup évolué au fil de la navette, tout en conservant son objectif, qui est de préserver EDF d'un démembrement. Monsieur le rapporteur général, parler d'une loi caméléon n'est guère valorisant pour le travail du Parlement. Nous avons travaillé, et nous avons abouti à un texte consensuel.
Je rappelle que nous payons aujourd'hui chèrement des choix hasardeux en matière de politique énergétique, notamment l'abandon du projet Astrid, la fermeture de la centrale de Fessenheim et la fixation d'un prix de rachat aberrant qui affaiblit EDF.
Il est donc important, aujourd'hui, de prendre des mesures pour ne pas voir resurgir demain le spectre d'un démantèlement. La détention de l'entreprise à 100 % est souhaitable et nous devons sécuriser la production d'électricité, dans le cadre de la logique d'un marché.
Nous voterons contre cet amendement de suppression grâce auquel la majorité veut, à nouveau, déconstruire le texte. Si l'objectif de nationalisation d'EDF était abandonné, cette proposition de loi permettrait de se préserver contre le risque de démantèlement de l'entreprise tout en étendant le bénéfice des tarifs réglementés de vente d'électricité à l'ensemble des petites communes et des TPE, sans considération de puissance de leur compteur électrique. Par conséquent, nous soutenons le texte en l'état, sans modification. Nous voterons donc contre l'ensemble des amendements de suppression.