Je souhaite poser deux questions simples qui s'inscrivent dans la continuité des annonces faites il y a maintenant plus d'un an et demi. Au salon Terres de Jim, dans le Loiret, le Président de la République a annoncé une loi d'orientation d'avenir agricole, avec un objectif de simplification ; l'idée d'un guichet unique a réapparu à l'occasion des débats provoqués par la crise agricole que nous connaissons. Ce projet de loi d'orientation agricole était censé être examiné en 2023 ; il le sera d'ici à l'été 2024. Depuis un an et demi, nous voulons définir ce guichet unique
Les régions financent, par le biais de subventions, des projets, des installations, des infrastructures, de la recherche parfois, mais aussi des aides – vous venez de le rappeler, monsieur le président de région. Parallèlement, certains départements vont s'octroyer une compétence optionnelle sur le sujet et voudront intervenir. Finalement, l'État et plusieurs collectivités territoriales seront parties prenantes. Comme partout dans l'économie, le guichet unique, c'est un peu l'Arlésienne qu'on ne voit jamais. Les pauvres paysans se retrouvent contraints de se tourner vers différents interlocuteurs. J'ai hâte de découvrir ce guichet unique, que j'appelle de mes vœux ; espérons qu'il convienne à l'ensemble des acteurs de terrain.
Ma seconde question concerne les chambres d'agriculture. À plusieurs reprises, j'ai rappelé au ministre de l'agriculture qu'il manquait, dans la loi d'orientation agricole, le volet du modèle économique. Il s'agit d'accompagner les agriculteurs au plus près du terrain, y compris en matière de conversion ; il faut savoir dire aux paysans lorsqu'une production est morte et savoir les accompagner dans leur transition, en tenant compte de l'ensemble de la chaîne de valeur. J'aimerais entendre les chambres d'agriculture à ce sujet.