Cet amendement de ma collègue Marie-Charlotte Garin traite des familles monoparentales. Le parent isolé ayant seul à sa charge un ou plusieurs enfants est le plus souvent la mère. Presque 2 millions de femmes sont dans cette situation : c'est déjà un vrai problème en soi. Ces femmes sont nombreuses à demander la reconnaissance d'un statut ouvrant l'accès à de nombreux droits.
Je souhaite saluer les avancées dans le cadre des discussions sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, notamment l'extension de l'aide financière à la garde d'enfant : auparavant versée jusqu'au CP, elle est aujourd'hui octroyée aux familles monoparentales jusqu'à l'entrée au collège de l'enfant.
L'amendement que vous propose le groupe Écologiste – NUPES vise, pour les familles monoparentales, à faire passer de 50 % à 80 % le montant des dépenses éligibles au crédit d'impôt relatif au service à la personne. Cela permettra une meilleure prise en charge des frais de garde d'enfant ou de l'aide aux tâches ménagères. C'est avec ce type de mesures que nous pourrons lutter contre l'isolement, le chômage et la pauvreté de ces familles.
En effet, en 2018, 45 % des enfants ne vivant qu'avec leur mère vivaient sous le seuil de pauvreté. Les difficultés sont multiples. Voici ce que disait une mère, interrogée par Le Parisien, en juin dernier : « Le patron qui vous engueule et vous menace parce que vous abusez des journées enfant malade. L'argent que vous dépensez pour maintenir en vie une vieille voiture, sans laquelle vous ne pouvez rien faire. L'environnement amical qui disparaît, parce que vous n'êtes plus disponible et que vous êtes dans la survie. Sans oublier la culpabilité de ne pas pouvoir emmener mon fils en vacances, au cinéma, dans un parc de loisirs, ou l'inscrire dans un club de sport. »
C'est pourquoi, pour aider ces familles monoparentales, je vous propose d'adopter le présent amendement.