Comme vous le savez, j'essaie de faire le tri entre les arguments.
Un problème d'accès à l'eau existe dans les Pyrénées-Orientales. Il va bien falloir lui trouver une solution, tout en proposant un modèle de cultures plus résilient. C'est d'ailleurs valable dans de nombreux départements. On ne peut pas se contenter du statu quo et dire que l'on ouvre les vannes simplement parce que nous essayons d'écouter les problèmes réels qui sont soulevés. Ces derniers sont liés à un contexte géopolitique, mais aussi climatique. Sur ce point, quelque chose doit aussi changer.
La PAC a été conçue sans que l'on pense au dérèglement climatique. Quant à la loi sur l'eau de 1992, elle ne traite nullement de l'arythmie des précipitations. Ce n'est pas une insulte. Simplement, le contexte est différent et on fait fausse route si l'on n'est pas capable d'adapter nos politiques en conséquence.
Je fais ma part de travail, mais il faut que nous agissions collectivement. Faute de quoi on montrera aux agriculteurs que l'on est totalement sourd et aveugle face à des réalités qui s'imposent à nous.
Il y a en effet des gens qui ne veulent pas en passer par la transition écologique. Mais l'immense majorité des agriculteurs la souhaite, car ils ne veulent pas qu'on les montre du doigt ou qu'on les laisse dans une impasse – comme cela a trop longtemps été le cas. Il vaut donc mieux les accompagner.