C'est un député de Vaucluse, cinquième département le plus pauvre de France, qui vous parle. Nous sommes en train de perdre la lavande, la cerise et peut-être, demain, la fraise, parce que les produits phytopharmaceutiques nécessaires pour lutter contre les ravageurs sont interdits et ne sont pas remplacés. Ma question porte sur le rôle de l'Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) qui se cantonnait initialement à conseiller, sur le plan scientifique, le ministre concerné, à charge pour lui de prendre la décision politique de limiter ou d'interdire l'usage d'un produit. Depuis 2015, cet organisme a un pouvoir décisionnaire, notamment pour les produits phytopharmaceutiques utilisés par l'agriculture, et agit désormais de sa propre autorité, ce qui veut dire que le scientifique a pris le pas sur le politique. Monsieur le ministre, comptez-vous reprendre la responsabilité politique des décisions d'interdiction et, dans l'immédiat, allez-vous accorder des dérogations en cas d'impasse technique ?