L'Espagne est entrée en 1986 dans la Communauté économique européenne. Il y a un an, le traité d'amitié entre la France et l'Espagne était signé à Barcelone. Notre amitié avec ce pays est un bien précieux, mais elle est en danger quand nos partenaires espagnols voient attaqués sous leurs yeux leurs produits agricoles, que ce soit dans les barrages routiers ou sur les plateaux de télévision.
Grâce à l'Europe, l'Espagne respecte les mêmes critères que la France pour la production bio. Par ailleurs, la consommation moyenne de pesticides par hectare de terre agricole en Espagne est inférieure d'un quart à la moyenne française. Ensuite, n'oublions pas que si nous achetons chaque année 9 milliards d'euros de produits espagnols, la France reste le premier fournisseur de l'Espagne : nos agriculteurs lui vendent chaque année 6 milliards d'euros de produits, surtout du maïs, du blé tendre, des produits laitiers, du fromage, des poissons, des crustacés et des animaux vivants.
Ma question est à la fois simple et complexe : comment convaincre ceux qui, comme Ségolène Royal et d'autres ici, nient l'importance de l'intégration au marché européen de renoncer à leur discours protectionniste rétrograde ?