Monsieur le ministre, quand cesserez-vous votre double discours ? Lors des manifestations des agriculteurs, vous avez promis de revenir sur les surtranspositions de règles européennes. La filière betterave-sucre, dont 70 000 emplois dépendent en France, demande ainsi d'être soumise aux mêmes règles que ses voisins en matière de pesticides. L'interdiction par la France de l'acétamipride pour la betterave est idéologique : son usage est potentiellement dangereux pour les abeilles, mais tout le monde sait – et les apiculteurs le disent – que les abeilles ne vont pas sur les betteraves, car celles-ci sont récoltées avant leur floraison.
Pourquoi refusez-vous obstinément de réintroduire l'usage de l'acétamipride, comme je l'ai demandé dans une proposition de loi, en attendant des solutions alternatives ? Que proposez-vous ? Les chèques visant à pallier les pertes que vous faites subir aux betteraviers représentent un coût pour la France, alors que cette filière a pour vocation de créer de la richesse. En 2020, faute de solution face à la jaunisse de la betterave, la filière a déjà vacillé après avoir perdu 30 % des récoltes. Assumez-vous de sacrifier notre filière sucrière au profit de nos concurrents étrangers, au risque de tuer tout un équilibre local et d'aggraver le déficit record de la balance commerciale ?