Nous n'avons pas assez avancé collectivement sur les objectifs de consommation de produits locaux et bio de la loi Egalim 1 de 2018. En ce qui concerne l'État – je me garde bien de faire des leçons aux autres –, l'objectif est d'être au rendez-vous en 2024 pour toutes les administrations, ce qui représente un surcoût de 100 millions d'euros pour atteindre la part de 50 % de produits locaux et bios.
Nous avons puissamment accompagné les PAT grâce au plan de relance, qui finance 170 PAT à hauteur de 80 millions. La loi de finances pour 2024 prévoit également des moyens pour les consolider, mais nous devons continuer à accompagner les territoires. Les choix relatifs à l'alimentation appartiennent aux collectivités territoriales et il ne m'appartient de me substituer à elles. Aujourd'hui, elles ne sont pas nombreuses à respecter la loi Egalim dans ce domaine. J'entends parfois certains responsables de collectivités interpeller l'État sur son action pour l'agriculture, mais si la loi était respectée, il n'y aurait pas de crise du bio. Nous devons donc poursuivre notre travail avec les hôpitaux, ce qui relève de la compétence de l'État, et avec les collectivités locales afin de les accompagner dans leurs politiques publiques – qui consistent à faire un arbitrage entre différents choix, puisque les budgets ne sont pas extensibles – valorisant l'alimentation, qui est un enjeu de santé publique et de transition. Nous devons les encourager à donner l'exemple, notamment grâce à des outils comme la plateforme « Ma Cantine ».