Nous avons toujours soutenu les NGT et les NBT – New Breeding Techniques. Nous avons demandé, et il a été fait droit à notre demande, que ces technologies servent un objectif de réduction de l'usage des produits phytosanitaires afin de faire sortir certaines cultures de l'impasse dans laquelle elles se trouvent. Elles doivent par ailleurs permettre d'avoir des plantes plus résilientes au dérèglement climatique et notamment au stress thermique, question trop peu évoquée, et au stress hydrique.
Je me félicite donc du vote du Parlement européen. J'avais d'ailleurs, avec d'autres de mes collègues, poussé pour que notre collègue espagnol en charge de la présidence inscrive ce vote au calendrier du dernier semestre 2023. La semaine dernière, j'ai fait part à mon collègue belge de notre volonté de faire le nécessaire pour obtenir ces technologies. Il nous reste un travail de conviction à réaliser, car nous n'avons aujourd'hui pas de majorité qualifiée au niveau européen.
Nous devons travailler sur la question du diagnostic des sols, à laquelle est liée celle de la productivité puisque la baisse de la matière organique et l'usure des sols portent atteinte à la productivité, ce qui, au passage, montre l'utilité des techniques de travail simplifiées. Le dispositif doit évoluer. Le diagnostic ne doit pas être obligatoire : il doit être un outil à la disposition de celui qui s'interroge sur la nature des sols.
Sur la question des revenus, nous devons tirer les enseignements de l'application de la loi Egalim pour pouvoir la faire évoluer, mais, comme les négociations commerciales, ce n'est pas une affaire de grands soirs. Vous êtes peut-être plus révolutionnaire que moi, mais tout ne peut se résoudre en un soir, car il faut prendre en compte le niveau européen et, concernant la rémunération, nous devons mener un débat avec les citoyens consommateurs afin de définir le juste coût et donc le juste prix.