Ces dernières semaines ont été marquées dans notre pays par la mobilisation agricole de l'ensemble des secteurs de production et des territoires. De nombreux pays de l'Union européenne ont connu un mouvement similaire.
Les agriculteurs ont réaffirmé une ambition agricole nationale et européenne pour garantir la souveraineté alimentaire et demandé que soient levés les freins qui les entravent au quotidien. Comment continuer à produire plus et mieux ? Comment lutter efficacement contre le changement climatique dont les agriculteurs sont les premières victimes sachant qu'ils ont aussi entre les mains une partie des solutions ? Comment leur éviter de subir les affres de la concurrence déloyale de la part de plusieurs pays étrangers ? Quel avenir agricole français et européen voulons-nous dessiner pour garantir un revenu et répondre aux attentes sociétales ?
Nous vous félicitons, monsieur le ministre, d'avoir été, avec le Premier ministre, en première ligne pendant cette crise. Nous saluons la réactivité et la force des propositions du Gouvernement, qui reposent sur des principes clairs et ambitieux, des mesures d'urgence, un calendrier pour parvenir à des accords sur plusieurs sujets avant le prochain salon de l'agriculture ainsi qu'une méthode européenne. Il s'agit de mobiliser tous nos partenaires pour mener une politique cohérente au service d'une agriculture européenne sûre, saine et durable à laquelle des règles uniformes s'appliquent – mieux produire et protéger dans le dialogue et la transparence.
Vous avez évoqué le nouveau calendrier du projet de loi qui permettra de le compléter par un volet portant sur la simplification. Le travail collaboratif avec les préfets a d'ores et déjà été engagé dans de nombreux départements.
Pouvez-vous faire un point sur l'avancée des discussions avec les professionnels et avec vos homologues européens ? Quel est le calendrier ? Envisagez-vous une nouvelle session des états généraux de l'alimentation ainsi qu'une révision des plans de filières dont certaines connaissent des difficultés conjoncturelles et parfois structurelles – je pense à la filière bio qui s'est mobilisée devant l'Assemblée nationale aujourd'hui ?