C'est donc le problème qu'il nous faut régler en priorité, et c'est la raison pour laquelle nous allons fortement revaloriser la rémunération des enseignants, puisque le PLF prévoit une hausse de 10 % l'année prochaine, afin de renforcer l'attractivité de ces métiers.
Ensuite, l'idée d'avoir recours à la visioconférence pour permettre à des familles installées dans des zones rurales ou reculées d'accéder au soutien scolaire est très séduisante et semble constituer une solution au manque d'intervenants disponibles. Néanmoins, le rapporteur général a pointé les risques d'abus. C'est pour les contrer que le crédit d'impôt, en matière de services à la personne, ne s'applique, selon un sacro-saint principe, qu'aux prestations à domicile, qui peuvent être mieux encadrées.
À cet égard, l'amendement de Mme Le Grip, malgré les garde-fous qu'il pose en insistant sur la question du domicile privé, risquerait de permettre la création de classes financées par le crédit d'impôt. D'où le fait que j'y suis défavorable. Nous voulons aussi soutenir des emplois qui ne soient pas délocalisables. Or, dès lors que le soutien scolaire se fait par visioconférence, rien n'empêche qu'il soit assuré par des personnes qui ne sont pas en France.
Cela étant, je suis prêt à tenter l'expérience, et qu'elle soit ensuite évaluée. J'émettrai donc un avis de sagesse sur l'amendement n° 1427 , assorti d'une demande de retrait pour les deux autres, même si j'admets que l'amendement n° 10 de Mme Bonnivard est quasiment identique au n° 1427.