Soutenir l'Ukraine, c'est défendre une cause juste, celle d'un pays agressé dans sa souveraineté, celle d'une démocratie violentée par une autocratie aux rêves d'empire. La France, vous le savez, a joué un rôle majeur dans la conclusion de l'accord européen du 1er février en vue du versement d'une nouvelle aide financière, de 50 milliards d'euros, pour la reconstruction du pays. Un nouvel accord portant sur le volet militaire suivra au mois de mars – nous y travaillons.
Le défi du soutien à l'Ukraine, l'Europe doit le relever. Les déclarations de Donald Trump sont là pour nous en persuader : chaque minute compte pour se préparer au choc que constituerait pour les Européens le scénario décrit par le candidat à l'investiture républicaine.
Je terminerai en évoquant le péril de la désinformation. La Russie va mal et veut nous persuader du contraire. Elle entend nous décourager en affirmant que le temps joue pour elle. C'est faux : ses élites fuient, ses investissements s'effondrent. Les économies européennes restent beaucoup plus puissantes. Il y a quelques semaines, alors que les élections européennes approchent, nous avons pu mettre au jour un réseau de 193 sites de désinformation russes, ce qui témoigne de l'efficacité de nos dispositifs d'alerte. Je me félicite qu'avec mes collègues polonais et allemands, nous nous unissions pour lutter contre ce phénomène.