Malgré le manque de munitions et de matériel, malgré les décisions du Congrès américain, qui, pour l'instant, refuse le renforcement du soutien à l'Ukraine réclamé par le président Biden, les Ukrainiens résistent. La Russie, elle, poussée par son économie de guerre, affiche un taux de croissance de 3 %, contourne les sanctions économiques grâce à l'ouverture de nouvelles voies commerciales pour acheminer son gaz et son pétrole, notamment vers la Chine et l'Inde. Les sites de désinformation russes inondent les réseaux sociaux : 193 viennent d'être identifiés en France.
Le président Poutine réécrit inlassablement l'histoire. Dans une interview récente, il affirme ainsi que c'est bien l'Ukraine qui a déclenché la guerre et que ce territoire fait historiquement partie de la Russie. Il se dit aussi prêt à une solution diplomatique mais déterminé à ne jamais abandonner ses ambitions pour ces territoires. Pendant ce temps, le candidat Trump stigmatise les membres de l'Otan, remet en cause le principe de solidarité qui prévaut au sein de l'Alliance et encourage Poutine à attaquer tout membre de l'Otan qui ne paierait pas sa part.
Alors, oui, plus que jamais, nous avons besoin d'une Europe unie, forte dans ses actes et dans ses paroles. Ma question est simple, monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères : où en est la diplomatie européenne ? Comment l'Europe se prépare-t-elle à l'éventualité d'une initiative belliqueuse à son encontre ?