Comme dans de nombreuses autres, la mobilité est aussi un des enjeux majeurs dans ma circonscription. En effet, une grande partie du nord-ouest du département d'Indre-et-Loire est largement rurale et très fortement enclavée, ce qui entraîne des conséquences notables tant en matière économique que sociale. Cette problématique majeure pour le territoire se traduit notamment par un dossier que j'ai pris en main dès mon premier mandat, en 2017, et dont les origines remontent même à 1996 : le projet de création de deux demi-diffuseurs sur l'A85 – le premier à Restigné et Côteaux-sur-Loire, le second à Langeais – en lieu et place de l'échangeur unique qui devait initialement être construit à Restigné. Écologiquement vertueuse et certifiée à haute qualité environnementale (HQE), cette opération, qui permettra de rapprocher tout un pan du territoire de Tours – en particulier Château-la-Vallière, qui n'en sera plus qu'à quinze ou vingt minutes – et de désengorger le centre-ville de Langeais des camions qui se dirigent vers le nord de la ville, est unanimement soutenue par les collectivités locales et les habitants des territoires concernés.
Dès mon premier mandat, j'ai apporté mon plein soutien à ce projet, et organisé de nombreuses réunions avec les collectivités locales, les représentants de la préfecture et Vinci Autoroutes. En juin 2017 et novembre 2018, j'ai également adressé des courriers à Élisabeth Borne, alors Première ministre et dont le portefeuille s'étendait aux transports, puis à Clément Beaune, ministre délégué lui ayant succédé s'agissant des transports. Le projet ne semblait alors pas rencontrer d'obstacles.
Huit mois après la présentation de l'étude de faisabilité et de trafic financée par la communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire – celle concernée au premier chef –, en juin 2020, la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) donnait mandat à Vinci Autoroutes pour finaliser la convention de financement avec les collectivités territoriales, étape majeure dans l'avancée du dossier. En mai 2021, les collectivités territoriales validaient cette convention, acceptant de prendre en charge les 3,5 millions d'euros de surcoûts engendrés par la transformation de l'échangeur unique en deux demi-diffuseurs.
Depuis, et alors que tout semblait concourir à une finalisation rapide du dossier, ce projet est à l'arrêt sans motif valable. L'enquête publique, prochaine étape du dossier, est suspendue à l'aval du Gouvernement ; selon Vinci Autoroutes, un simple courrier du ministre indiquant que la procédure peut suivre son cours serait pourtant suffisant. Pour l'ensemble des élus, habitants et entreprises des territoires concernés, le temps est compté : quelles démarches comptez-vous entreprendre pour débloquer enfin cette situation ?