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Intervention de Florian Chauche

Réunion du mercredi 31 janvier 2024 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorian Chauche :

L'Agence nationale de la cohésion des territoires est en partie responsable de la politique de la ville et a pour objectif, d'après votre site internet, « de réduire les écarts de développement au sein des villes, de restaurer l'égalité républicaine et d'améliorer les conditions de vie des habitantes et des habitants des quartiers les plus pauvres ».

Je suis doublement concerné par le projet de votre Agence, en tant qu'élu local (conseiller municipal à Belfort), mais aussi en tant que particulier, puisque je fais partie des 5,5 millions de Français qui vivent dans un QPV, en l'occurrence le quartier de la Pépinière à Belfort. Je constate d'abord que l'Agence est peu et mal connue. Selon le rapport d'information du Sénat, 52 % des élus locaux ne la connaissent pas et les trois quarts n'ont jamais fait appel à vos services. Comment agissez-vous pour remédier à ce problème ?

Ensuite, en consultant votre site internet, j'ai remarqué qu'un nombre important de départements français sont en situation de pénurie d'ingénierie, notamment des départements ruraux. C'est le cas du Territoire de Belfort, alors même que dans ce même département, 15 200 habitants vivent en QPV, soit plus de 10 % de la population totale du département. Comment comptez-vous agir pour assurer un maillage plus fin ?

Enfin, le dernier volet de mon intervention porte sur le recours par l'ANCT à des cabinets de conseil privés. Pour la création de votre Agence, l'État a eu recours au cabinet de conseil EY, pour un montant de 2,4 millions d'euros, ce qui n'a pas empêché ce même cabinet de remporter un appel d'offres une fois l'agence créée. Le journal Libération révélait l'été dernier que certains cabinets de conseil facturaient leurs prestations près de 2 000 euros par journée. En 2023, quelle part du budget de l'Agence a été consacrée au recours à des cabinets de conseil ? Ne serait-il pas plus judicieux d'utiliser l'argent public pour accroître les moyens dédiés aux structures, par exemple France services, dont le coût moyen annuel de fonctionnement est de 110 000 euros par an, alors qu'elle ne bénéficie dans le projet de loi de finances (PLF) 2024 que de 40 000 euros de subvention ?

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