Il y a quelques mois, votre prédécesseur a fait un choix fort et attendu en fixant les épreuves écrites de spécialité du bac au mois de juin. Des professeurs de sciences économiques et sociales m'ont alertée sur la lourdeur du programme et l'impossibilité de le traiter en entier pour le mois de juin : alors que le nombre de chapitres évaluables était de sept lorsque les épreuves se tenaient en mars, il est de douze, avec un trimestre de plus. Cela implique une course contre la montre, des cours à la va-vite adjoints de polycopiés, l'absence de temps pour évaluer et corriger ce qui doit l'être.
De toute évidence, un programme trop lourd nuit à la qualité des apprentissages et à l'épanouissement des élèves ; celui nuit aussi à l'attractivité du métier ainsi qu'aux conditions de travail. Le registre de santé et de sécurité au travail en témoigne : il était indispensable que les épreuves de spécialité aient lieu en juin. Il est désormais essentiel que les lycéens arrivent bien préparés, avec les mêmes chances au départ et les mêmes enseignements véritablement maîtrisés. Quelles réponses votre ministère apporte-t-il à ces demandes et revendications ?