À propos des groupes de niveau, permettez-moi d'évoquer l'exemple d'un collège public en Bretagne, dont la principale, constatant que la dotation horaire globale (DHG) ne permettait pas de créer ces groupes au-delà des deux classes par niveau existantes, a annoncé aux enseignants qu'il n'y aurait plus ni latin ni allemand ni groupes de sciences expérimentales à la prochaine rentrée. La professeure de lettres classiques de ce même établissement, le cœur brisé, alerte : dans un contexte aussi concurrentiel que le nôtre et compte tenu de la force du privé dans cette région, on ne s'y prendrait pas mieux si on voulait tuer l'enseignement public !
Cette professeure évoque aussi les déplacements entre établissements qu'induira pour les enseignants la « mise en barrette » des cours dans ce petit établissement, ainsi que les risques routiers et la surcharge de travail auxquels ils seront exposés.
Pouvez-vous rassurer cette professeure de latin, dont l'investissement est reconnu mais qui m'a confié son envie de jeter l'éponge, et nous assurer de la volonté de votre ministère de préserver le latin et l'allemand, enseignements qui sont gages de réussite et dont la rigueur, prisée notamment par les établissements privés, doit bien évidemment rester accessible à tous. Ce sont de puissants moteurs d'ascenseur social, dont j'ai moi-même bénéficié et qu'il nous faut défendre.