Le 5 décembre dernier, Gabriel Attal, alors chargé de l'éducation nationale, présentait son plan d'action intitulé « choc des savoirs », visant à offrir aux élèves un accompagnement personnalisé et à les doter ainsi des savoirs fondamentaux nécessaires pour affronter leur vie professionnelle.
Vous avez voulu, à juste titre, vous saisir de ces questions primordiales et poursuivre dans cette voie. Cependant, comme toute réforme, celle-ci s'accompagne de questionnements sur le terrain. Plus précisément, le « choc des savoirs » annonce l'introduction de groupes de niveau en français et en mathématiques, à propos desquels des enseignants en section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) de ma circonscription m'ont fait part de leurs interrogations – je pense notamment aux enseignants du collège Jean-Jaurès d'Étaples-sur-Mer.
Enseignant certifié pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap, j'ai pu constater le besoin qu'ont ces derniers d'un suivi individualisé. La Segpa constitue d'ailleurs une sorte de groupe de besoins permettant aux élèves en difficulté de progresser en toute sérénité. Les enseignants se demandent donc si le « choc des savoirs » s'appliquera aux Segpa, et selon quelles modalités. Ces élèves seront-ils intégrés aux groupes de niveau en mathématiques et en français ?