Madame la ministre, j'avais prévu de vous interroger sur les groupes de niveau, mais je ne peux pas vous laisser dire d'énormes contrevérités sur le programme d'éducation à la vie affective et à la sexualité. Le 14 décembre dernier a été remis sur le bureau du ministre de l'éducation nationale un programme voté à l'unanimité par le Conseil supérieur des programmes (CSP) et qui avait fait l'objet d'un travail colossal au long des six mois d'auditions auxquelles nous avons procédé – du mois de juin, quand nous avons été saisis par Pap Ndiaye, jusqu'au mois de décembre.
Or, contrairement à ce que vous venez de dire, il n'est prévu à aucun moment de retravailler sur ce programme. Le CSP n'a pas du reste été saisi jusqu'à aujourd'hui de projets en ce sens – je le sais, puisque j'en fais partie. Que voulez-vous faire de ce programme ? Si vous voulez l'enterrer, il faut nous le dire clairement.
Ma deuxième question porte sur les groupes de niveau. Les moyens sont constants et la marge de la dotation globale horaire est utilisée par les chefs d'établissement comme une souplesse pour l'établissement. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, dans ma circonscription, une fois constitués les groupes de niveau, il ne reste plus d'heures pour monter des groupes de langue de vingt élèves ni pour faire du latin ou du grec. Comment comptez-vous faire ?