En juillet 2017, Emmanuel Macron faisait la promesse qu'aucune classe ne serait contrainte à la fermeture en milieu rural. Voilà quelques jours encore, dans l'hémicycle, vous déclariez : « Je ferai de la place de l'école dans nos ruralités l'une de mes priorités. » Que dites-vous aujourd'hui aux parents d'élèves et aux enseignants de Villevallier, Malay-le-Grand, Joigny, Rosoy, Véron, Villeneuve-la-Guyard, Villeneuve-sur-Yonne, Domats, Montacher-Villegardin Saint-Clément et Sens, qui voient la nouvelle carte scolaire faire disparaître l'une de leurs classes ? En dix ans, dans mon département de l'Yonne, 232 classes ont été purement et simplement supprimées.
La qualité de l'instruction dispensée à tous nos enfants – et pas seulement à ceux des quartiers dits prioritaires – ne doit pas être dictée par des ratios, des statistiques ou de la comptabilité. Quand arrêterez-vous votre politique de casse scolaire ? Quand arrêterez-vous de fragiliser la ruralité ? Quand arrêterez-vous d'appliquer une logique comptable, au détriment de l'intérêt éducatif de nos enfants, qui est le seul qui compte ?