Votre prédécesseur a annoncé des mesures fortes visant à améliorer le niveau et le bien-être des élèves, qui ont suscité une large adhésion de la part des Français et que je ne peux que saluer. Il convient désormais de les mettre en application, notamment pour ce qui est de l'organisation des groupes de niveau en français et en mathématiques au collège. La volonté de prendre en compte les difficultés de chacun pour permettre l'épanouissement et la réussite de tous est salutaire, mais elle réclame, dans chacun de nos établissements, une organisation fine et des moyens importants.
Quelle marge de manœuvre entendez-vous laisser aux établissements pour mettre en place ces groupes ? À quelle hauteur seront-ils accompagnés par le ministère, tant en termes de moyens humains qu'au niveau organisationnel ?
Dans mon département des Hauts-de-Seine, le directeur académique a pu travailler avec chacun des collèges afin d'évaluer et de répartir les besoins en vue de la constitution des groupes de niveaux, avec une priorité donnée au groupe 1, celui des enfants les plus en difficulté. Cette montée en puissance progressive serait parfaitement compréhensible compte tenu du temps nécessaire pour évaluer les besoins financiers et en ressources humaines que suppose la création de groupes de niveau, mais elle pose avec encore plus d'acuité la question de l'adaptation locale.