Lorsqu'on assume des responsabilités politiques, certains choix personnels ou familiaux peuvent soulever des questions, notamment lorsqu'ils dessinent un rapport particulier au domaine de la scolarité. Madame la ministre, quel est votre rapport à l'école publique ? Comment envisagez-vous les questions de la mixité sociale et du séparatisme scolaire – le fait que certains établissements cumulent toutes les difficultés, quand d'autres n'en connaissent aucune ? Comment construire une nation d'égaux, quand les enfants ne grandissent pas ensemble ? La question se pose avec plus de pertinence encore lorsqu'on prétend affermir la cohésion nationale et préparer le « réarmement civique ». Quelle sera votre politique en la manière ? Aucune action n'a été menée depuis sept ans. Quelle part entendez-vous confier au privé ?
Vous plaidez pour une école de l'épanouissement républicain. Quel rapport entretenez-vous avec les valeurs de la République ? Comment concevez-vous la pédagogie de la laïcité ? Comment veillerez-vous à ce qu'elles soient scrupuleusement enseignées, dans le privé comme dans le public ?
Comment envisagez-vous l'égalité des sexes et des genres, et l'éducation à la sexualité ? Le Conseil supérieur des programmes a rédigé un rapport relatif à ces sujets. Depuis décembre, il est sur le bureau de votre prédécesseur – le vôtre, désormais. Entendez-vous le rendre public ? Si les établissements ne remplissaient pas leur devoir d'appliquer les programmes en vigueur, quelle sanction prendriez-vous ?
Vous avez évoqué les moyens de l'éducation nationale. Quelle différence faites-vous entre des groupes de niveau et des groupes de besoins ? Quels moyens consacrerez-vous à la création des groupes de niveau ? Depuis 2017, 6 500 postes ont été supprimés ; si on tient compte de l'inflation, le budget de l'éducation nationale a diminué de 1,8 % entre 2017 et 2022. Vous n'avez pas augmenté les moyens de l'éducation, vous les avez baissés.