Monsieur de Lépinau, votre intervention me prouve que vous n'avez pas besoin de siéger aux CLSPD pour savoir comment évoluent les effectifs de la police nationale. Pire, en venant d'indiquer que vous vouliez y siéger pour savoir si le ministre de l'intérieur tenait ses engagements, vous renforcez mon opposition à cet amendement. Penser que le CLSPD a un tel objectif relève en effet du mépris pour les maires qui font reculer la délinquance au quotidien. Vous voudriez donc nationaliser jusqu'aux aspects opérationnels des dispositifs de sécurité !
J'ai été maire, j'ai moi-même critiqué l'État à propos des effectifs de police. Mais quand vous présidez un CLSPD, même si vous souhaiteriez davantage d'effectifs, vous vous demandez comment utiliser au mieux des effectifs constants, en ayant connaissance des situations qui demandent la coordination des moyens.
Si votre obsession pour le ministre de l'intérieur vous amène à chercher en permanence des outils pour le contrôler, vous disposez de biens d'autres lieux et moyens pour le faire. En revanche, utiliser les CLSPD qui sont des lieux opérationnels pour y parvenir, c'est prendre en otage des politiques de proximité, des forces de l'ordre et des agents locaux. Je serais curieux de connaître l'avis du maire de Perpignan sur ce sujet.