La violence est de plus en plus présente dans notre société, et les élus locaux y sont particulièrement exposés. Je pense à plusieurs maires de ma circonscription, dans la Drôme, notamment à Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, qui a reçu d'abjectes menaces de mort après s'être exprimée, en novembre dernier, à la suite du drame de Crépol au cours duquel le jeune Thomas a été lâchement tué. Je veux, devant la représentation nationale, lui redire tout mon soutien.
Face à la violence dont les responsables publics sont victimes, la protection que nous devons offrir aux élus est d'autant plus légitime que ceux-ci sont exposés du fait même de leur engagement au service de la collectivité. L'article 3, qui confère un caractère automatique à l'octroi de la protection fonctionnelle aux maires et aux adjoints qui en font la demande pour des faits commis dans l'exercice de leur mandat – y compris en cas de menaces, de chantage ou d'outrage –, va donc dans le bon sens, de même que l'extension du champ d'application de cet article aux conseillers départementaux et aux conseillers régionaux exerçant des fonctions exécutives.
Nous devons manifester unanimement la solidarité de la collectivité envers ceux qui la représentent.