Au-delà du fond, au sujet duquel la rapporteure vient très justement de s'exprimer, quelle est l'intention derrière votre volonté d'amoindrir la protection des élus ? Dans nos circonscriptions, nous avons tous connu des élus locaux et des parlementaires qui ont été menacés – quand nous ne l'avons pas nous-mêmes été. Certains ont connu de la violence verbale, d'autres ont reçu des menaces écrites et d'autres encore ont connu des situations nettement plus violentes : la rapporteure, dont la maison a été murée ; le maire de Saint-Brevin-les-Pins, qui a subi un incendie ; l'ancienne députée de Dordogne Jacqueline Dubois, dont les deux véhicules ont été brûlés devant chez elle ; l'ancien député de l'Eure Bruno Questel, dans le jardin duquel des coups de feu avaient été tirés.
Quel est le sens de votre amendement ? Pourquoi cherchez-vous à amoindrir la protection accordée aux élus ? Sans trahir le secret d'une conversation, j'ai le souvenir d'une discussion avec Mathilde Panot et Manuel Bompard, au cours de laquelle ils avaient demandé à la majorité et au Gouvernement, à juste titre, de condamner avec la même fermeté et la même vigueur les menaces dont faisaient l'objet des membres des différents groupes politiques ; cette revendication est légitime.