Ma question s'adresse à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Aujourd'hui, cela fait six jours que les pêcheurs du Golfe de Gascogne sont à quai. Plus de 450 bateaux sont interdits de pêche pendant un mois, dont soixante-cinq en Vendée.
Cette fermeture spatio-temporelle est vécue à la fois comme une sanction et comme une injustice. Il s'agit d'une sanction, car s'il y a bien une profession qui s'est adaptée, qui a su rebondir et se réinventer, c'est la pêche, avec l'installation de caméras embarquées, l'utilisation de dispositifs d'effarouchement et la coopération avec les scientifiques. C'est une injustice car il s'agit de captures accidentelles. Aucun pêcheur ne part en mer avec la volonté de tuer des petits cétacés.
Après les crises à répétition et les baisses de quotas décidées en fin d'année dernière, c'est un nouveau coup de massue. Bien entendu, je veux saluer l'accompagnement de l'État et les aides annoncées par le Gouvernement. Mais dans les ports, le sentiment de résignation prédomine. Les pêcheurs veulent vivre de leur métier et non des aides.