Cette situation ubuesque montre bien que votre propagande au sujet d'une souveraineté européenne n'est rien d'autre qu'un mensonge d'État.
Une nation est souveraine ou ne l'est pas : elle ne « l'est jamais à demi », comme le notait encore Philippe Séguin. Si la Commission européenne est souveraine pour négocier des accords commerciaux, alors la France ne peut s'y opposer. Et si la France a le droit souverain de s'y opposer, alors la Commission européenne n'est plus souveraine.
Monsieur le Premier ministre, la dernière fois que je vous ai interpellé depuis cette tribune, je vous ai comparé à Bonaparte, que Pie VII qualifiait de tragédien, de comédien. Vous pardonnerez mon manque de modestie en constatant que j'avais démasqué votre talent pour incarner tout et son contraire. Votre carrière est comme celle d'Emmanuel Macron : elle repose sur une véritable pyramide de Ponzi ; sur une manipulation qui consiste à convaincre un maximum de gens de vous accorder leur confiance avant que d'aucuns se rendent compte que vous ne savez absolument pas où vous les menez.
Nous ne vous ferons pas le plaisir de vous censurer. Cela vous permettrait de feindre d'affronter des oppositions stériles.