Toute votre politique consiste à piller les classes moyennes et populaires, les entrepreneurs et les agriculteurs, les travailleurs et les retraités, et ce au seul bénéfice d'une caste de privilégiés qui conduit toute l'économie occidentale dans le mur, particulièrement en France et en Europe.
La crise de l'agriculture le démontre encore de manière tragique. Alors que nos compatriotes ont massivement soutenu la mobilisation de Françaises et de Français qui veulent enfin pouvoir vivre de leur travail, de leurs terres, de leurs compétences, de la noble mission de nourrir notre peuple, qui veulent faire vivre notre gastronomie, qui veulent perpétuer nos traditions, vous n'avez répondu que par une énième politique du chèque. Évidemment, il n'y a eu aucune remise en cause du pouvoir exorbitant de la grande distribution, des centrales d'achat et du condominium qu'elles forment avec les multinationales de l'agroalimentaire.
Alors que la France traverse la pire crise d'inflation alimentaire que notre peuple ait connue depuis cinquante ans, rarement les agriculteurs n'ont aussi mal vécu de leur travail. Ce paradoxe intolérable montre bien que le sacrifice du pouvoir d'achat des familles ne permet en rien d'améliorer le revenu des paysans, d'autant que, entre-temps, les marges de l'agro-industrie ont bondi à 40 ou 50 % – un niveau indigne contre lequel votre gouvernement ne fait rien, sinon mendier des gestes que vous n'obtenez que dans votre imagination.
L'ironie a voulu que les fameuses négociations commerciales entre la grande distribution et l'industrie en vue de faire baisser les prix alimentaires s'achèvent au moment où survenait la crise agricole. Résultat : les prix continueront d'augmenter de 2 à 3 % à cause des multinationales…